Robert Parker est fou du millésime 2009 !

Robert Parker n’a jamais cessé d’encenser ce millésime. Il avait d’emblée déclaré que « c’était sans nul doute le meilleur millésime bordelais que j’ai jamais dégusté ».

 

bobparker.jpeg


Légèrement pondéré, ce jugement vient d’être confirmé : « c’est le meilleur millésime que j’ai dégusté depuis celui de 1982. Il est particulièrement étonnant de voir à quel point la qualité de ce millésime est constante, d’un producteur à l’autre. La faible acidité, la maturité des fruits et la forte concentration qui caractérisent ces vins les rendent très séduisant dans leur jeunesse, tout en garantissant un excellent vieillissement pour les 30 prochaines années.»

Dorénavant, 19 vins atteignent la note parfaite (100 points) et 11 vins ont reçu un 99. Initialement, des fourchettes assez vastes avaient été donnés. Ainsi 23 vins avaient un potentiel maximal de 100 (Cheval Blanc, Cos d’Estournel, Latour…), avec une borne inférieure pouvant aller jusqu’à 95. Contrairement à Robert Parker qui a revalorisé les notes des bordeaux 2009, le critique James Suckling en a récemment dégradé. D’après ses notes révisées, il n’y a plus que 9 vins qui obtiennent 100/100, ils étaient auparavant 14. James Suckling a cependant précisé que « le millésime 2009 de Bordeaux était probablement le meilleur millésime contemporain ».

 

 Les 19 vins ayant reçu la note parfaite sont les châteaux suivants. Beauséjour, Bellevue Mondotte, Clinet, Clos Fourtet, Cos d’Estournel, Ducru Beaucaillou, l’Evangile, Haut-Brion, Latour, Léoville Poyferré, La Mission Haut-Brion, La Mondotte, Montrose, Pavie, Pétrus, Le Pin, Pontet-Canet, Pape Clément Blanc, Smith-Haut-Lafitte.

Article issu de :

http://www.vitisphere.com

Denis Dubourdieu

Denis Dubourdieu, Docteur ingénieur oenologue, professeur à la faculté de Bordeaux est une figure de l’oenologie française, c’est une voix écoutée partout dans le monde, il est consultant de plusieurs grands domaines, propriétaire des ch Reynon et Doisy Daene et auteurs d’ouvrages scientifiques.

Il a accordé une interview à la RVF dont voici qq passages intéressants:

La RVF: Pouvez vous définir ce qu’est un bon vin rouge? 

DD: Un bon vin rouge se distingue par son attaque, veloutée mais sans perception tannique immédiate. Ensuite, la saveur, en milieu de bouche, doit être dominée par le fruit, la sensation pulpeuse et juteuse du fruit. Enfin,en finale, de façon décalée, arrive la perception tannique du vin jeune. Plus la perception des tanins est décallée et modérée et moins le vin vieillira sur des tanins secs…..c’est un trait universel.

La RVF: Pour vous, qu’est ce qu’un grand vin?

DD: Je ne reconnais pas un grand vin à son attaque: tous les bons vins ont une attaque douce. Pas à la finale non plus: tous les bons vins ont une finale sans sécheresse. Je reconnais un grand vin à son milieu de bouche, à sa densité au milieu de la bouche, cette sorte de pic qui prend le palais et captive nos sens. Pour moi, c’est cela la grâce des grands vins. Mais attention: la concentration du vin, à elle seule ne suffit pas à créer ce milieu de bouche. Le vigneron qui baisse trop ses rendements risque d’avoir une attaque tannique et une finale sèche: son vin sera déséquilibré.