Verticale de Château Sociando-Mallet…ni bourgeois, ni classé, Sociando Mallet tout simplement…

Le domaine Sociando-Mallet…..

Le premier propriétaire de Sociando-Mallet est un certain Sieur Sociondo acquéreur de terrains viticoles près de Saint-Seurin-de-Cadourne en 1633. Le domaine prit son nom avec Madame veuve Mallet, qui en fit l’acquisition en 1850. En 1969, Jean Gautreau reprend la propriété et porte Sociando-Mallet à son plein potentiel.

Le terroir

Le vignoble du château est situé à Saint-Seurin-de-Cadourne en Gironde, dans l’AOC haut-médoc. Sur un sol fait de croupes de graves de Gunz sur un socle argilocalcaire donc sur une géologie identique aux crus classés, il est planté en cabernet sauvignon à 55 %, merlot à 40 %, et cabernet franc à 5 %.

Vignoble de 85 ha – Age des vignes 35 ans – vendanges manuelles – Fermentations en cuve inox thermorégulées – Elevage : 12 mois en barriques neuves puis 6 mois en cuves pour homogénéiser les lots

Le vin

Le grand vin est d’un profil typiquement médocain, dont l’assemblage n’a pas varié entre les millésimes 2002 et 2012. Il est élevé 12 mois en barriques 100 % neuves pour lui apporter une volupté qu’il ne possède pas à l’origine.

Le millésime 2013 marque une inflexion majeure : pour la première fois, le grand vin a un assemblage à majorité de merlot (53 %, contre 47 % de cabernet-sauvignon). Le millésime, difficile dans le bordelais, l’est particulièrement pour ce cépage (rendement de 45 hl/ha), avec un faible pourcentage de jus et des peaux épaisses.. La proportion de fûts neufs a été réduite à 85 % pour tenir compte de cette évolution.

Le château produit également un second vin, sous l’étiquette « La Demoiselle de Sociando-Mallet », élaboré à partir d’environ 20 hectares de parcelles les plus jeunes parcelles et celles situées sur les terroirs les plus argileux.

Millésimes dégustés : 2012 (27€)-2011(28€)-2010(33€)-2008(30€)-2006(33€)-2005(50€)-2000(58€)-1997(33€)-1995(58€)

 

  1. Le 2010 a été élu « Vin de la soirée ». Sa tonicité, sa fringance, son élégance, son harmonie ont fait merveille. On constate dans ce millésime une nouvelle approche du vin du Médoc, virage probablement inspiré par une nouvelle demande du vin. Fini le « vin de papa », investissement, à long terme à mettre en cave pour boire 15-20 ans plus tard.
  2. Les grands millésimes (2010-2005-2000-1995) se démarquent par leur complexité, la finesse et la variété de leurs arômes qui s’ouvrent « en queue de paon » quand on laisse lentement le vin s’épanouir dans le verre.
  3. Les plus petits millésimes comme attendus sont moins riches et plus courts en bouche ; ils peuvent se boire dès à présent tout en laissant l’impression qu’ils ne sont pas prêts à se dépraver rapidement. (2012 : à boire plutôt jeune, fringant sur le fruit/2011 : + dense et + tannique, encore fermé/2008 :garde moyenne, + fluide, déjà sur les arômes tertiaires/2006 : +- idem 2008/1997 : idem mais pas éteint pour autant)
  4. Le millésime 1995, le plus ancien goûté nous est apparu encore très pur et frais, ses arômes tertiaires sont d’une grande finesse. A boire bien sûr….Par analogie, on pourrait en quelque sorte le comparer à ces septuagénaires modernes qui peuvent encore entrevoir l’avenir avec optimisme… ! (sic)
  5. Je m’attendais à trouver des vins plus rudes, plus charpentés. Ce ne fut jamais le cas, ce qui prouve la splendeur du cépage cabernet-sauvignon sur un terroir de grande qualité mais ce qui atteste aussi de la qualité de la conduite de la vigne et des vinifications. Priorité à l’élégance et à l’harmonie. Vous avez retiré de ce cépage ce qui a de mieux !

Autre constatation, aucun vin ne nous a semblé entré dans sa phase de dépouillement, ce qui prouve que Sociando-Mallet est fait pour traverser le temps.

A souligner aussi: aucune note de « poivron vert » dans aucun des vins, ce qui est rare souvent dans les vins à majorité de CS!