2011
Le nez paraît d’emblée sur une belle élégance, floral et toasté sur un fond de fruits rouges.
La bouche est harmonieuse, charmeuse sur sa jeunesse, néanmoins assez concentrée, friande. L’aromatique est dans le même régistre que l’olfactif…un ensemble tendre avec une belle fraîcheur et une belle longueur. Peut être bu sur sa jeunesse ou laisser passer le côté toasté et le boire entre 2018 et 2022.
2010
Le nez de ce vin à la robe sombre révèle un nez où l’on sent le fruit mûr légèrement confit.
La bouche est puissante, concentrée avec déjà une belle rondeur. Le vin a bien digéré son élevage en chêne et ne laisse presque paraître que des arômes de fruits rouges cueillis à pleine maturité. La trame tannique est faite de tanins enrobés, fourrés. On peut l’oublier et s’y réintéresser à partir de 2018.
2009
Le nez est sur le coulis de fruits rouges, vanillé avec des nots de moka.
La bouche apparaît d’emblée riche mais pas surextraite, donc une belle harmonie d’ensemble déjà presque veloutée. Les arômes rappelent l’olfactif. La trame tannique est déjà fondue. Apogée: 2018-2023
2007
Le nez quitte peu à peu le fruit pour aller vers des arômes d’évolution: cuir et jus de viande rôtie.
La bouche affiche une belle concentration, beaucoup d’harmonie avec des arômes semblables à l’olfactif sur un fond de pruneau sec. En finale, subsistent de fins tanins qui laissent quelques années de bonification. On peut commencer à le boire et en tout cas avant 2020.
2005
Le nez est sur des arômes d’évolution viandeux et de la série végétale.
La bouche se révèle d’emblée harmonieuse sur un côté assez souple. On trouve un régistre aromatique de feuilles sèchées, d’humus, de laurier et de viande grillée. Les tanins sont presque aboutis. A boire.
2004
Le nez affiche des arômes tertiaires végétaux et viandeux, presque giboyeux.
La bouche ressemble très fort au 2005 sur le plan aromatique. Les tanins laissent en finale une certaine suavité. A boire avant 2017.
2003
Le nez affiche une belle palette intense d’arômes divers: moka, cuir, laurier.
La bouche est harmonieuse, élégante avec une perception de légère sucrosité. On retrouve cette diversité d’arômes tertiaires: chocolat, pruneau sec, herbes aromatiques, humus, cuir. Les tanins restants sont élégants. Un excellent vin abouti à boire sur un plat automnal…il fait l’unanimité.
2000
Le nez révèle des arômes de forêt automnales: humus, champignons, feuille sèchée.
La bouche déçoit un peu, elle manque d’équilibre et la finale se révèle courte. A boire.
1999
On retrouve au nez les mêmes senteurs automnales.
La bouche ne manque pas d’élégance et révèle d’emblée les mêmes saveurs que le 2003 mais avec moins d’intensité. A boire.
Conclusions: A l’unanimité une belle dégustation qui permet d’apprécier l’évolution de ce vin au travers du temps, de déterminer la césure entre les arômes de jeunesse (fruit et note toastée et vanillée) et les arômes tertiaires spécifiques au merlot et d’autre part, de mesurer l’influence des millésimes.
On citera les qualités de ce château à savoir: l’élégance, l’harmonie, la concentration mesurée, la droiture et l’exactitude de vinification.